C’est quoi ?
Les coproduits jouent un rôle essentiel dans la valorisation des sous-produits générés par l’industrie agroalimentaire. Ces résidus, tels que les drêches, le marc de raisin, les tourteaux d’oléagineux ou les écarts de tri, sont souvent issus des processus de production et ont longtemps été considérés comme de simples déchets sans utilité spécifique. Cependant, ces coproduits peuvent désormais bénéficier d’une « seconde vie » grâce à des approches innovantes de valorisation, visant à réduire leur impact environnemental et économique.
Lorsque les coproduits peuvent être utilisés dans d’autres processus de production, ils deviennent des « coproduits » à part entière, participant ainsi à une économie circulaire plus durable. Par exemple, le tourteau issu de l’industrie agroalimentaire peut être commercialisé pour être utilisé en alimentation animale.
Quels sont les principaux secteurs générateurs ?
Selon une enquête Réséda datant de 2017, la France produit environ 12,1 millions de tonnes de matière sèche de coproduits issus des industries agroalimentaires. Les principaux secteurs générateurs de ces coproduits sont variés :
- Le secteur des oléagineux
- L’industrie sucrière
- La filière des produits céréaliers (amidonnerie-féculerie, meunerie, semoulerie de maïs, de blé dur…)
- L’industrie des boissons (distillerie, malterie, brasserie, filière vinicole)
- L’industrie de la viande
- La filière pêche-aquaculture
- L’industrie laitière
Comment les valoriser ?
Pour valoriser ces coproduits, de nouvelles approches ont été développées dans le but de tirer parti de leur potentiel nutritionnel et de réduire leur impact sur l’environnement. L’une de ces approches est la valorisation culinaire, qui consiste à utiliser les coproduits comme matière première dans la fabrication de nouveaux produits alimentaires destinés à la consommation humaine. Certains coproduits peuvent ainsi être transformés en ingrédients riches en fibres et/ou en protéines végétales, contribuant ainsi à une alimentation plus équilibrée et durable.
L’objectif de cette démarche est de donner une seconde vie à ces biomasses riches en nutriments et de concilier plaisir gustatif, apport nutritionnel et respect de l’environnement. Des marques telles que Résurrection et Ramen tes drêches ont déjà embrassé cette tendance et utilisent respectivement les drêches de brasserie dans la fabrication de crackers et de nouilles instantanées, offrant ainsi des alternatives culinaires innovantes et durables.
En somme, la valorisation des coproduits représente une opportunité prometteuse pour l’industrie agroalimentaire de réduire son impact environnemental tout en proposant des produits alimentaires plus sains et diversifiés, s’inscrivant ainsi dans une démarche globale de durabilité et de responsabilité environnementale.
Sources